Radars et intelligence artificielle : vont-ils traquer les smartphones au volant et les distances de sécurité en 2025 ? Malgré des bruits de couloir concernant l’introduction de ces dispositifs de surveillance high-tech, le gouvernement semble freiner les ardeurs ce mercredi 30 octobre.
Volumes sonores au volant, ceintures de sécurité oubliées, distances de sécurité négligées… Mi-octobre, les rumeurs se sont intensifiées autour d’une potentielle autorisation discrète du gouvernement pour l’implantation de radars dopés à l’intelligence artificielle. Ces radars seraient capables de détecter automatiquement trois nouvelles infractions. Cependant, le 30 octobre, le ministre de l’Intérieur a clarifié aux journalistes de Tech&Co que le projet n’était encore qu’à l’étude.
Dans le cadre du projet de loi de finances, une annexe propose, en guise d’expérimentation, l’installation de nouveaux radars de dernière génération. Même si le texte doit encore passer le cap de l’Assemblée nationale, il insiste sur une « utilisation élargie de l’intelligence artificielle (IA) pour optimiser les performances du contrôle automatisé ».
Des radars à l’ère de l’intelligence artificielle
Les nouveaux dispositifs pourraient repérer automatiquement trois infractions : « la distance entre véhicules, l’absence de ceinture de sécurité et l’utilisation du téléphone en main ». Ces innovations s’inscrivent dans une démarche de « développement de technologies ou techniques innovantes (…) pour créer des outils anti-fraude efficaces », selon l’annexe.
Le projet : simple réflexion ou véritable intention ?
Le 30 octobre, un véritable revirement ? Le ministère de l’Intérieur, interrogé par Tech&Co, a précisé que le projet n’était qu’à ses balbutiements et qu’aucun détail supplémentaire ne serait divulgué pour le moment.
En attendant, l’annexe du projet de loi prévoit une augmentation du nombre de radars, passant de 4,000 à 4,160 en 2025. Ces nouveaux radars, avec l’aide de l’IA, pourraient accroître le nombre d’infractions détectées. À l’image des systèmes de vidéosurveillance boostés par l’IA pour les Jeux Olympiques de Paris, qui identifient mouvements de foule et départs de feu, ces radars pourraient être conçus pour repérer les trois infractions mentionnées.
La nouvelle a provoqué une levée de boucliers de la part de l’association 40 millions d’automobilistes, qui critique une « surutilisation des systèmes d’amendes automatiques ». Bien que le texte n’ait pas encore été adopté, l’association a exprimé ses inquiétudes le 28 octobre quant à ces nouvelles possibilités de détection automatique.
Les conséquences pour les conducteurs
Chaque infraction entraînerait une amende de 135 euros et une perte de trois points sur le permis de conduire. Notons que ces infractions peuvent être cumulées : un seul radar pourrait sanctionner simultanément les trois infractions, comme indiqué sur le site de 40 millions d’automobilistes.
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