En Allemagne, un séisme économique s’annonce avec la suppression de 5 500 emplois au sein de l’industrie automobile au cours de la prochaine décennie. Face à l’offensive des constructeurs chinois, les équipementiers européens subissent les répercussions d’une stagnation des ventes, exacerbée par des difficultés économiques et le coût prohibitif des véhicules électriques.

Cette annonce frappe particulièrement le géant Bosch, qui a dû réévaluer sa stratégie. L’élection de Donald Trump, bien que lointaine, a laissé des traces en assombrissant les perspectives de vente dans le secteur automobile européen. Pour Bosch, la situation actuelle marque un tournant décisif, nécessitant une restructuration drastique avec 5 500 emplois supprimés d’ici la fin de la décennie, dont 4 000 rien qu’en Allemagne.

La révision stratégique entraînera des changements dès 2026, avec une réduction de 600 postes sur le site de Hildesheim en Allemagne, et jusqu’à 750 d’ici 2032. Un autre site touché sera celui de Schwaebisch Gmuend, près de Stuttgart, où 1 300 emplois disparaîtront entre 2027 et 2030. Cette situation n’est pas sans rappeler celle de Volkswagen et Ford, également confrontés à des défis similaires.

Une Capacité Excédentaire dans l’Industrie Automobile

Bien que la majorité des emplois touchés soient basés en Allemagne, Bosch, l’un des trois principaux équipementiers automobiles mondiaux, emploie des centaines de milliers de personnes dans le monde entier. Fin 2023, le groupe comptait 429 000 employés, y compris dans ses divisions semi-conducteurs, systèmes énergétiques, appareils électroménagers et solutions d’automatisation industrielle.

Le principal défi de Bosch réside cependant dans son cœur de métier: la mobilité. Malgré un chiffre d’affaires record de 56,3 milliards d’euros l’année dernière, l’entreprise vise aujourd’hui ses effectifs dans les logiciels et composants pour l’électromobilité. Bosch a déclaré dans un communiqué :

« L’industrie automobile dispose d’une capacité excédentaire importante et le marché des technologies futures ne se développe pas comme prévu. »

Initialement, le plan de licenciements concernait 1 200 emplois d’ici 2026. Cependant, les conditions du marché automobile se sont détériorées face à la concurrence chinoise et la baisse des ventes, incitant Bosch à revoir ses prévisions. En France, le plan ne devrait pas entraîner de suppressions d’emplois, bien que le site de Mondeville dans le Calvados, où travaillent 413 salariés, soit programmé pour fermer en 2026.

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