LinkedIn, le réseau social professionnel, est littéralement envahi par des messages générés par des intelligences artificielles. Une étude récente affirme que plus de la moitié des publications longues en anglais sur cette plateforme sont désormais l’œuvre de machines. Une grande partie de cette transformation est attribuée à Microsoft.
LinkedIn est devenu un terrain fertile pour les contenus générés par l’IA. Une analyse menée par Originality AI révèle que plus de 50% des messages étendus sont le fruit d’algorithmes. Cette tendance a pris de l’ampleur avec l’arrivée de nouvelles technologies alimentées par l’IA.
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L’impact de ChatGPT sur l’essor de l’IA sur LinkedIn
Les chercheurs ont analysé pas moins de 9 000 publications sur LinkedIn, composées de plus de 100 mots, mises en ligne entre janvier 2018 et octobre 2024. L’année 2023 a marqué une augmentation de 189% du contenu généré par l’intelligence artificielle sur la plateforme, un phénomène en grande partie déclenché par l’apparition de ChatGPT en novembre 2022. Selon Jon Gillham, PDG d’Originality AI, « L’essor est survenu dès la sortie de ChatGPT ». Après cette vague initiale, le nombre de publications générées par l’IA s’est stabilisé.
Le rôle de LinkedIn Premium dans la prolifération des contenus IA
Les responsables de LinkedIn ont largement contribué à la prolifération des contenus générés par l’IA en proposant aux abonnés de l’option LinkedIn Premium la possibilité d’utiliser des outils basés sur l’intelligence artificielle pour rédiger leurs messages. Cette fonctionnalité, hébergée par les technologies IA de Microsoft, a rencontré un succès fulgurant, en particulier auprès des chercheurs d’emploi. Ces derniers peuvent désormais demander à un chatbot de rédiger des messages persuasifs pour les recruteurs, créer des lettres de motivation, des CV, ou encore optimiser leur profil professionnel.
Microsoft et sa lutte contre le contenu de faible qualité
Microsoft affirme être engagé dans une lutte acharnée contre le contenu de faible qualité généré par l’IA sur LinkedIn. L’entreprise déclare avoir instauré des mesures robustes pour identifier les contenus en double ou de mauvaise qualité. Lorsqu’un contenu inadéquat est repéré, la plateforme s’assure qu’il ne soit pas mis en avant.
« Nous considérons l’IA comme un outil qui peut aider à affiner un brouillon ou à surmonter le syndrome de la page blanche », précise Microsoft.
Il est important de souligner que LinkedIn n’est pas la seule plateforme à connaître ce phénomène d’invasion de contenus générés par l’IA. D’autres parties du web sont également touchées, comme Amazon, où une multitude de livres partiellement écrits par des modèles de langage sont disponibles.
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