Le freinage régénératif des métros de Barcelone devient une source d’énergie innovante pour recharger les voitures électriques. La première station de recharge vient d’ouvrir, équipée de bornes de 50 kW, dans cette ville espagnole qui en prévoit sept de plus dans les années à venir.
Lorsque les passagers du métro barcelonais se déplacent sous terre pour explorer la ville ou se rendre au travail, ils contribuent sans le savoir à la recharge de plusieurs voitures électriques. La capitale catalane dispose maintenant de 125 kilomètres de voies de métro équipées de rames dotées de systèmes de freinage régénératif. À chaque arrêt en station, les freins récupèrent une partie de l’énergie fournie par le réseau et la redirigent vers une station de recharge pour voitures électriques.
La première station, équipée de six bornes de 50 kW, permet aux conducteurs de recharger leurs véhicules pendant 30 minutes, 1 heure ou 2 heures, à un tarif de 0,30 euro par kWh. Située près de la station de métro Bellvitge, au sud de la ville en direction de l’aéroport de Barcelona-El Prat, cette installation est la première d’une série de sept stations prévues dans les prochaines années. Inaugurée fin juillet, trois onduleurs ont déjà été installés sur les métros, et 13 autres devraient être ajoutés d’ici la fin septembre.
L’électricité récupérée ne se limite pas à la recharge de voitures électriques. Elle sert également à alimenter l’éclairage, les escalators et même une partie du réseau de métro (environ un tiers de l’énergie). Selon Transports Metropolitans de Barcelona (TMB), cette nouvelle solution, baptisée MetroCHARGE, permettra de réduire les émissions de CO2 de 3,9 millions de tonnes par an.
Jordi Picas, responsable des projets métro chez TMB, est enthousiaste quant à ce système qui pourrait transformer les réseaux de métro à travers le monde. « Il y a tellement d’énergie non utilisée, non seulement elle est perdue, mais elle génère également de la chaleur qui augmente la température des tunnels », déclarait-il l’été dernier. Grâce à ce système, la température dans les galeries du métro aurait déjà commencé à baisser.

Un investissement rentable en 5 ans
Bien que l’investissement initial soit conséquent, le projet MetroCHARGE a nécessité 8,6 millions d’euros pour installer les systèmes de récupération d’énergie et redistribuer l’électricité sur le réseau. Cependant, selon les estimations, cet investissement serait amorti en seulement cinq ans. Les équipements ont une durée de vie de 45 ans, ce qui promet de belles économies sur le long terme.
À l’avenir, le système MetroCHARGE pourrait être adopté ailleurs. Vienne, Philadelphie, Sao Paulo, Londres, et même New Delhi en Inde ont déjà montré de l’intérêt pour cette technologie. En Espagne, Bilbao et Malaga se penchent également sur ce système. À Bilbao, le métro utilise déjà ce type de récupération d’énergie pour fournir 7 % de ses besoins énergétiques.
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Source :
Grist