La plateforme X (anciennement Twitter) va être suspendue au Brésil suite à une décision d’un juge de la Cour suprême. L’accès au réseau social sera coupé dans les 24 heures, tandis qu’Apple et Google devront retirer l’application X de leurs boutiques respectives.

Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême brésilienne, a mis sa menace à exécution: si X ne nommait pas de représentant légal dans le pays — une obligation pour les grandes plateformes en ligne au Brésil —, il ordonnerait la suspension du réseau social dans le pays. C’est désormais chose faite.

Grosses amendes pour ceux qui tenteront d’accéder à X en utilisant un VPN

En raison du refus de l’entreprise de se conformer à cette exigence, Alexandre de Moraes a ordonné à l’Anatel, le régulateur des télécommunications, de coordonner le blocage de X/Twitter. Les fournisseurs d’accès et les opérateurs devront donc fermer l’accès au réseau social. L’App Store et le Play Store ont 5 jours pour retirer l’application de leurs plateformes. Les résidents brésiliens qui tenteront d’accéder à X via un VPN risquent une amende de 50 000 réals par jour, soit environ 8 000 €.

La suspension restera en vigueur jusqu’à ce que les ordonnances judiciaires soient respectées, les amendes payées et qu’un représentant légal soit nommé. X a fermé son bureau au Brésil le 17 août dernier et licencié tous les employés locaux.

Au cœur de cette affaire, il y a des demandes de blocage de comptes par le juge, principalement des partisans de l’ancien président d’extrême-droite Jair Bolsonaro. Depuis avril, Elon Musk critique ouvertement le juge de Moraes, le qualifiant de dictateur et d’autres noms péjoratifs.

Les accusations de censure politique et la controverse juridique

Elon Musk va au-delà des insultes, son service des affaires globales reproche au juge de censurer des opposants politiques, y compris un sénateur élu et une jeune fille de 16 ans. Alexandre de Moraes aurait menacé le représentant légal du réseau social d’emprisonnement, ce qui a conduit à la fermeture du bureau local.

« Nous n’insistons absolument pas pour que d’autres pays aient les mêmes lois sur la liberté d’expression qu’aux États-Unis », écrit le compte officiel de X. « La question fondamentale ici est que le juge de Moraes exige que nous enfreignions les lois brésiliennes elles-mêmes. Nous ne le ferons pas ». Chaque camp est fermement ancré dans ses positions, rendant difficile toute réouverture de X au Brésil dans un avenir proche.

L’histoire de X avec les interdictions mondiales

Ce n’est pas la première fois que le réseau social est interdit dans un pays. X a déjà été temporairement interdit au Nigeria et en Inde en raison de désaccords sur le respect des lois locales. Ces précédents montrent que la situation au Brésil pourrait s’étendre sur une longue durée.

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Source :

CNBC