IBM, leader mondial de l’innovation, a récemment annoncé la fermeture de ses deux centres de recherche en Chine, affectant 1 000 employés. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Pékin, tandis que le principal hub de développement d’IBM continue de prospérer en Inde.
En 2023, IBM a généré un chiffre d’affaires de 62 milliards de dollars, dont 11,7 % proviennent de la région Asie-Pacifique. Cependant, cette contribution est relativement modeste, surtout après une baisse de 20 % des activités de la filiale chinoise, confrontée à des concurrents locaux soutenus par le gouvernement chinois. Face à ces défis, IBM a progressivement réduit sa présence en Chine, conduisant à la fermeture définitive de ses activités de recherche et développement (R&D) en août 2024.
Cette décision marque une étape supplémentaire dans la stratégie de réorientation d’IBM, avec la suppression de 1 000 postes. Historiquement, IBM avait déjà fermé le China Research Lab à Pékin en 2021 et avait vendu sa division ThinkPad à Lenovo deux décennies auparavant. En 2024, les unités China Development Lab et China Systems Lab ont également été fermées, une mesure décrite comme nécessaire en raison de la sous-performance financière, selon les dires d’un ancien employé au Financial Times.
Malgré ces fermetures, IBM maintient encore une présence significative en Chine avec 7 500 employés, mais l’innovation ne sera plus menée localement. IBM a expliqué que ces changements étaient destinés à aligner ses opérations sur les besoins de ses clients, sans impacter sa capacité à les servir dans la région.
L’importance stratégique de l’Inde pour IBM
Certains employés affectés par la fermeture des sites en Chine seront relocalisés en Inde, où IBM emploie plus de 130 000 personnes. C’est là que se trouve le principal hub de développement d’IBM, notamment le India Systems Development Lab (ISDL), établi en 1997.
Akhtar Ali, vice-président du IBM India Infrastructure Lab, explique que l’ISDL collabore étroitement avec les laboratoires américains d’IBM sur divers projets, incluant le développement de logiciels pour les systèmes d’alimentation et la conception de puces ASIC. Finalement, l’ISDL dirige plusieurs initiatives mondiales dans les secteurs Power, Storage et IBM Z.
En conservant ses activités en Chine, IBM aurait pu faire face à des pressions politiques, notamment en raison des relations tendues entre la Chine et les États-Unis, où IBM compte le gouvernement américain parmi ses principaux clients. En Europe, IBM possède également un centre de R&D majeur à Thalwil, près de Zurich en Suisse, où des innovations en intelligence artificielle sont régulièrement présentées.
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Source :
Financial Times