Il est évident que beaucoup attendaient plus de Umbrella Academy. Après un départ fulgurant, les enfants Hargreeves ont semblé perdre de leur éclat, concluant la série d’une manière qui a laissé plusieurs spectateurs insatisfaits. Steve Black, le créateur de la série, a discuté de ses choix narratifs dans une récente interview avec la presse américaine.
La fin de la série laisse plusieurs questions sans réponse. Rappelons qu’au sixième épisode, les frères et sœurs Hargreeves réalisent que l’apocalypse est inévitable. Malgré leurs efforts, leur simple existence condamne le monde, les forçant à une conclusion inévitable : pour sauver l’humanité, ils doivent cesser d’exister.
Tous les Hargreeves ne sont pas morts
“J’aime l’idée qu’ils sont la source du chaos dans les chronologies“, a expliqué récemment Steve Blackman à Entertainement Weekly : “Leur existence est le problème et, étrangement, aussi la solution… par leur non-existence. Ce n’est pas mourir, c’est simplement ne jamais avoir existé. C’est différent.“
En disparaissant, les Hargreeves éliminent toute trace de Marigold, la substance mystérieuse qui leur conférait des pouvoirs, et empêchent ainsi leurs propres naissances, à la manière de L’Effet Papillon. On voit ensuite les mères biologiques des enfants, suggérant que Luther, Viktor, et les autres ne sont pas vraiment morts : ils naîtront différemment, sans pouvoirs ni apocalypse, sans famille adoptive ni Sir Hargreeves.
“Nous montrons avec la scène du parc que leurs familles sont intactes. Mais pour nos héros, choisir de ne jamais être reconnus est une forme inédite d’héroïsme pour des super-héros“, ajoute Steve Blackman. “C’est une perspective que je n’avais jamais vue auparavant. Les super-héros se sacrifient souvent, mais ici, c’est sans reconnaissance, ce qui est, pour moi, le summum de l’héroïsme.“
On sait qui a provoqué la fin du monde
Le dénouement révèle également que c’est la femme de Reginald Hargreeves qui a orchestré le cataclysme. Déterminée à corriger les erreurs spatio-temporelles causées par son mari, elle provoque l’apocalypse pour forcer ses enfants adoptifs à se sacrifier et punir son mari.
Cette conclusion, bien qu’elle diverge des comics de Gerard Way et Gabriel Bá, est “très proche de ce que j’avais envisagé dès le début“, assure Steve Blackman. “Je voulais une fin qui soulève des questions philosophiques : peut-on être un super-héros si personne ne sait que vous avez existé ? Je laisse aux fans le soin d’interpréter ce que signifie cette fin. J’aime cette conclusion, et je pense que les fans auront des avis partagés, mais cela ne me dérange pas. Chacun peut y trouver son propre sens.“
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